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Les causes de la dépression

Si un individu n'est pas plus satisfait de sa vie, c'est avant tout parce qu'il ne s'occupe pas vraiment de la satisfaction de ses besoins. En fait, il n'est sensible qu'à un de ses désirs: celui de rendre les autres heureux. Mais il y a plus: l'individu ne croit même pas qu'il soit opportun de se soucier de sa satisfaction. Selon l'individu, il serait égoïste de donner de l'importance à sa satisfaction.

Pour l'individu, l'amour véritable est affaire de générosité. Le fait qu'il soit toujours prêt à comprendre, à pardonner et à écouter est la meilleure preuve de son amour pour l'etre aimé et pour c'est enfants. En fait, l'individu considère que cette attitude respectueuse est essentielle à la qualité de sa relation avec ses proches, même ses amis.

Bien sûr, l'individu n'est pas toujours vraiment d'accord avec l'etre aimé. Certaines de ses façons d'agir l'irritent, l'inquiètent, le blessent ou l'exaspèrent. Mais il ne s'autorise pas à la confronter vraiment ou à exiger un changement; tout au plus ose-t-il suggérer délicatement des améliorations. l'individu insiste alors pour que l'etre aimé considère pas ces remarques comme des critiques ou des reproches mais seulement comme des observations qu'il veut lui soumettre.

Le résultat de cette façon d'agir est prévisible: l'etre aimé tient rarement compte de ces remarques car elle n'en décèle pas l'importance réelle aux yeux de l'individu. l'etre aimé ignore simplement ces commentaires lorsqu'elle les trouve désagréables ou lorsqu'ils la dérangent. l'etre aimé trouve bien agaçant que certaines de ces critiques reviennent régulièrement sur le tapis. Lorsque c'est le cas, l'etre aimé se fâche ou change le sujet de conversation.

Et sans comprendre le lien avec cette attitude "compréhensive et respectueuse", l'etre aimé reproche souvent à l'individu d'être trop passif, trop mou. l'etre aimé trouve qu'il manque d'ambition et d'initiative, mais l'etre aimé n'insiste pas trop pour ne pas le blesser. l'etre aimé tait souvent ses insatisfactions; comment oserait-elle faire autrement alors qu'il est si complètement dévoué?

Voici donc le résultat typique de l'amour inconditionnel: deux personnes qui sont déprimées sans savoir pourquoi. Deux personnes pleines de ressources qui fuient, chacune à sa façon, un problème non identifié, un problème qui découle directement de la bonne volonté qu'ils mettent à réussir leur vie conjugale et familiale. Nous sommes également devant une vie de couple où le dialogue est de plus en plus absent. Les médicaments, l'alcool et le burnout ne sont probablement plus très loin, le divorce suivra éventuellement. Quel gâchis!

Qu’est-ce que la dépression?

Tout le monde sait ce que veut dire « avoir les bleus ».
On se sent déprimé vis-à vis de soi, de ses relations, de son emploi,de son avenir. On a l’impression que notre verre n’est qu’à moitié plein alors que celui des autres l’est complètement. Mais, un jour, quelque chose de bien nous arrive et comble ce vide.

La dépression clinique est tout à fait différente de cet état. Il s’agit d’une maladie fréquente qui touche une personne sur cinq au cours de sa vie et qui cause des symptômes à la fois physiques et psychologiques. Ces symptômes ne disparaissent généralement pas en un jour ou deux ; ils persistent pendant des semaines, voire des mois. Il en est ainsi car ces symptômes sont les signes d’une maladie qui fait son oeuvre. Il ne sert donc à rien de vous dire de « vous prendre en main »,
de « penser positivement » ou de « vous ressaisir ». La dépression ne traduit pas un manque de caractère ou de volonté. C’est un trouble de santé, tout comme la SP, qui exige des soins médicaux.

Symptômes psychologiques Symptômes physiques

• Humeur dépressive:« Je ressens un grand vide et une grande tristesse. »

• Désespoir, pessimisme:« Je ne fais pas de plan d’avenir.Ça ne vaut pas la peine. »

• Agitation :« Je me sens nerveuse et tendue. »

• Irritabilité :« Je me mets en colère et dis des choses terribles à mes proches. »

• Difficultés de concentration :« J’ai de la difficulté à fixer mon attention. Je perds continuellement
le fil. »

• Troubles de la mémoire : « Je voulais faire quelque chose dans la cuisine — qu’est-ce que c’était déjà?

• Perte d’intérêt : « J’aimais sortir avec mes amis. Maintenant, ça ne m’intéresse plus. »

• Pensées de mort : « Je n’aime pas en parler — mais quelquefois je pense à en finir. »

• Manque d’énergie, fatigue :« Je me sens toujours épuisé. »

• Troubles du sommeil : « J’avais l’habitude de dormir sept heures par nuit. Maintenant, j’ai de la difficulté à m’endormir ou je me réveille très tôt. »

• Modifications de l’appétit :« Aucun aliment ne m’attire. » — « J’ai toujours faim ; j’ai pris six livres dans les deux dernières semaines.

Les causes de la dépression clinique sont mal connues. Certaines familles semblent y être davantage prédisposées, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas tout. Certains facteurs psychologiques (par ex., une perte majeure, des problèmes financiers, le stress) et des facteurs
environnementaux joueraient également un rôle dans cette maladie.

inutile dans la dépression...

Le pouvoir de la pensée positive

Vos pensées peuvent-elles vous attrister, et même vous déprimer ? Les thérapeutes pratiquant la thérapie comportementale cognitive répondent par l'affirmative. Selon eux, la façon de penser affecte l'humeur. Quand on prévoit toujours le pire et qu'on se fixe de manière chronique sur du négatif, ces pensées finissent par se réaliser. Le cycle se déroule généralement de la manière suivante : les pensées négatives automatiques entraînent un sentiment de dépression, qui entraîne une baisse de la motivation, qui entraîne une baisse d'activité. Les pensées négatives peuvent littéralement vous anéantir et vous déprimer. Pour vous réconforter, il faut commencer à penser des choses agréables.

'L’individu, c'est vous et moi, c'est l’homme particulier et concret, celui que, sous prétexte de défendre l'homme ou l'humanité, tendent à sacrifier tous ces moralistes et prophètes qui ne se soucient que de l'idéal de l'homme abstrait.

Nous sommes tous des individus. Mais il n'y aurait aucun sens à nous déclarer individualistes si nous ne pouvions devenir davantage individuels, s'il n'y avait pas toute une hiérarchie de degrés dans notre individualisation.

Nous, individualistes, nous ne nous contentons pas d'être des individus, nous voulons nous individualiser davantage.