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  Qu'est-ce qu'un pointage de crédit?
 
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Qu'est-ce qu'un pointage de crédit?

Votre pointage de crédit est un jugement porté sur votre santé financière, à un moment précis. Il révèle le risque que vous présentez pour les prêteurs, comparativement à d'autres consommateurs.

On peut établir un pointage de crédit de nombreuses façons. Les agences d'évaluation du crédit Equifax et TransUnion utilisent une échelle qui va de 300 à 900. Les bons pointages sont représentés par des chiffres élevés. Plus le chiffre est élevé, moins le risque que vous présentez pour le prêteur est grand.

Les prêteurs peuvent également utiliser leurs propres méthodes pour établir les pointages de crédit. Les prêteurs doivent également déterminer le pointage le plus bas que vous pouvez avoir en ayant toujours la possibilité de leur emprunter de l'argent. Par ailleurs, ils établissent le taux d'intérêt que vous devrez payer en fonction de votre pointage.

  • Certaines agences d'évaluation du crédit affichent l'évaluation que font les prêteurs de chacun de vos éléments de crédit au moyen d'une échelle allant de 1 à 9. Une évaluation de « 1 » signifie que vous payez vos factures dans les 30 jours de la date d'échéance. Une évaluation de « 9 » signifie que vous avez cessé de payer vos factures ou que vous avez soumis une proposition de remise de dette à une institution vous ayant consenti un prêt.

  • Une lettre apparaît également devant le chiffre : par exemple I2, O2, R2. La lettre correspond au type de crédit que vous avez.

    • « I » signifie qu'on vous a consenti un crédit à tempérament, par exemple un prêt automobile; vous empruntez de l'argent une fois et vous le remboursez par versements d'un montant fixe, à intervalles réguliers, pendant une période préétablie, jusqu'à ce que le prêt soit remboursé.

    • « O » signifie que vous avez un crédit ouvert comme une marge de crédit; vous empruntez de l'argent, au besoin, jusqu'à concurrence d'une certaine limite, et dont le solde total est exigible à la fin de chaque période. Cette catégorie peut également inclure les prêts étudiants pour lesquels l'argent n'est dû qu'une fois vos études terminées.

    • « R » signifie que vous avez obtenu un crédit « renouvelable »; vous remboursez de l'argent régulièrement en versant des montants variables selon le solde de votre compte, ce qui vous permet par conséquent d'emprunter de l'argent jusqu'à concurrence de votre limite de crédit. Les cartes de crédit sont de bons exemples de crédit « renouvelable ».

Quels genres de renseignements contient votre dossier de crédit?

Votre dossier de crédit contient des renseignements concernant votre situation financière et personnelle actuelle et passée.

  • Renseignements personnels : Ce sont des renseignements comme votre nom, votre adresse actuelle et vos adresses passées, votre numéro d'assurance sociale, votre numéro de téléphone, votre date de naissance et vos employeurs actuels et passés.

  • Renseignements sur votre crédit : Ce sont des renseignements concernant le crédit que vous pouvez avoir obtenu, par exemple une carte de crédit ou une carte de commerçant, une marge de crédit, un prêt ou une hypothèque.

  • Renseignements bancaires : Ce sont des renseignements concernant les comptes que vous possédez, y compris les chèques
    « sans provision » que vous pouvez avoir faits.

  • Documents publics : Tout renseignement du domaine public comme une faillite ou une décision judiciaire défavorable en matière de crédit prise à l'issue d'un procès. Les prêts garantis, dont le remboursement est assuré par des actifs (votre propriété par exemple), peuvent également être inclus dans votre dossier de crédit.

  • Renseignements en matière de recouvrement : Ce sont des renseignements révélant qu'il vous est déjà arrivé de ne pas pouvoir rembourser une dette, qui a été renvoyée à une agence de recouvrement aux fins de paiement.

  • Déclaration du consommateur : Toute déclaration que vous pouvez avoir faite pour expliquer une situation donnée, par exemple un différend avec une institution financière ou un avertissement de fraude.

  • Demande de renseignements concernant votre dossier
    de crédit :
    Il s'agit d'une liste des personnes qui ont présenté des demandes de renseignements concernant votre situation en matière de crédit : vous-même, un prêteur ou toute autre organisation autorisée.





Article 23

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

 

Liberté numérique

Le Monde, éditorial du 22 avril 2007

C’est un texte qui porte mal son nom : loi sur la confiance dans l’économie numérique. En fait de confiance, c’est de menaces pour les libertés qu’il s’agit. Un décret d’application est en préparation qui donnera à cette loi du 21 juin 2004 sa vraie portée. Et ce projet de décret est inquiétant, comme l’ont expliqué dans Le Monde du 21 avril les membres du Groupement des éditeurs de sites en ligne (Geste).

En l’état, il oblige tous les opérateurs du secteur à conserver pendant un an les données transitant par eux, qu’ils soient éditeurs de sites Internet, opérateurs de téléphonie, fournisseurs d’accès, etc. Seraient obligatoirement archivés : les mots de passe dont se dotent les internautes ; leurs codes d’accès confidentiels ; leurs pseudonymes ; les numéros de leurs cartes bancaires ; leurs contributions à des forums ou à des blogs... En un mot, tout ce qui relève de l’intime, de la vie professionnelle ou du débat citoyen sur la Toile.

Les renseignements généraux, les services d’espionnage et de contre-espionnage auraient accès à ces données sur simple demande. Comme y auraient accès la police judiciaire et les magistrats instructeurs. Une fois recueillies, certaines données personnelles pourraient être « conservées pendant une durée maximale de trois ans » par les ministères de l’intérieur et de la défense.

Beau sujet de réflexion pour la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui n’a pas encore été saisie de ce projet de décret. Elle n’a pas le pouvoir de s’y opposer, mais le devoir d’énoncer les limites à ne pas franchir.

Or les limites sont franchies lorsque, dans le domaine des libertés publiques, les autorités administratives (l’Etat) se substituent aux autorités judiciaires (les juges). Les premières sont subordonnées au gouvernement. Les secondes sont indépendantes. Elles opèrent dans les limites fixées par le code de procédure pénale, lequel garantit aux citoyens qu’ils ne seront pas soupçonnés ou poursuivis abusivement. Autoriser les ministères de l’intérieur et de la défense à accéder aux données personnelles d’un internaute sans le feu vert d’un juge est donc dangereux.

La lutte contre le terrorisme et le crime en général - un impératif bien sûr - ne justifie pas de faire de la société française une société de surveillance. Les libertés publiques sont un bloc. La liberté numérique, pour nouvelle et déroutante qu’elle soit, obéit aux mêmes règles. Elle interdit de transformer les éditeurs de sites en "indics" et ceux qui les fréquentent en sujets orwelliens.

Il est encore temps, il faut l’espérer, de remettre ce projet de texte sur le métier, la fièvre électorale n’étant pas bonne conseillère. Le débat en tout cas est ouvert. Aux candidats de dire ce qu’ils en pensent, eux qui ont si peu parlé jusqu’ici d’Internet.


 

 

Libertés sous surveillance

par Jean-Pierre Dubois, président de la LDH [2]

Les « nouvelles technologies de l’information et de la communication » envahissent notre monde, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, chacun l’éprouve quotidiennement : communiquer, s’informer, agir à distance, rendre parfois possible l’impossible pour des personnes frappées par l’âge, la maladie ou le handicap. Mais pour le pire aussi : tout voir, tout savoir, tout contrôler.

Puces, caméras, lecteurs d’empreintes, bases de données et fichiers qui pullulent et s’interconnectent de plus en plus largement... Dans une journée ordinaire de vie urbaine, chacun de nous est « tracé » au moins une bonne dizaine de fois.

« Pourquoi s’inquiéter ? Nous qui sommes honnêtes, nous n’avons rien à cacher ». Ainsi pense la grande majorité de la population. Et pourtant votre employeur, votre assureur, votre banquier, demain votre maire (« prévention de la délinquance » oblige), voire votre chef de « service auxiliaire citoyen de la police » (même jeu), mais aussi votre fournisseur d’accès à l’internet, votre hypermarché, votre contrôleur de l’assurance-maladie, tous sont et seront preneurs de votre « profil », d’un suivi constant de vos comportements civiques, alimentaires, sanitaires, de vos habitudes de consommation et de vos moeurs. Pour vous démarcher souvent, pour vous sanctionner parfois, pour vous surveiller toujours.

Cauchemar pessimiste ? La CNIL elle-même nous alertait il y a quelques mois sur la mise en place d’une « société de la surveillance ». A partir de besoins légitimes et d’apparence anodine (suivre le parcours scolaire des élèves, programmer des équipements de transport, améliorer la prévention sanitaire, réguler le trafic urbain, etc.), le fichage global, conjugué avec la puissance de calcul et de tri qui est aujourd’hui celle de l’informatisation à grande échelle, peut dans les toutes prochaines années, si nous ne réagissons pas sans attendre, mettre un outil extrêmement performant au service de la sélection, de la discrimination, de la stigmatisation des « déviants » et du contrôle social généralisé. D’autant que les politiques actuelles, sécuritaires, xénophobes, traqueuses de « fraudeurs » dans la « France d’en bas », sont sans cesse demanderesses d’un surcroît de surveillance.

Ceux qui nous gouvernent se disent volontiers « libéraux » et ennemis du « collectivisme ». Que serait-ce s’ils ne prétendaient pas l’être ? Se rappellent-ils que le mot « libéraux » dérive de « liberté » ? Le « collectivisme » de demain ne va-t-il pas naître des noces de Léviathan et de Big Brother ?

Ce risque ne se réalisera que si nous le voulons, ou plus précisément si nous n’y prenons garde. Expliquer, alerter, mobiliser : la défense des libertés et de la vie privée, elle aussi, nous appelle plus que jamais à la « vigilance citoyenne » et au débat démocratique le plus large. Pour que nos choix de vie ne se réduisent pas à un dilemme entre modernité et liberté, ni à l’alternative entre la jungle et le zoo.

Jean-Pierre Dubois



 

 

 

Surveillance tous risques

par Michel Alberganti, Le Monde du 16 février 2008



Progressivement, les technologies utilisées pour la surveillance deviennent plus intrusives, et remettent en cause les libertés individuelles. Ce sacrifice est justifié par la lutte contre le terrorisme et, plus généralement, contre les crimes et délits. Mais il constitue également un changement de paradigme de l’action policière. La recherche des coupables cède la place à une surveillance de la totalité de la population dans l’espoir de prévenir les attentats, par exemple.

Cet objectif louable fait appel à un réseau de plus en plus dense de collecte indirecte d’informations d’ordre privé. Les instruments les plus courants de la vie quotidienne deviennent ainsi des espions discrets : cartes bancaires, téléphones mobiles, connexions Internet, passes électroniques de transport (Navigo, Vélib’, LiberT), badge d’accès aux bâtiments... Parallèlement se constituent des fichiers de police répertoriant à la fois les personnes coupables, les victimes et les individus mêlés à des affaires judiciaires.

Michel Alberganti

Notes

[1] Le rapport a été publié lundi 9 juillet 2007 : http://www.cnil.fr/fileadmin/docume....

[2] Référence : éditorial du n° 172 (février 2008) de Ldh info, bulletin national mensuel de la Ligue des droits de l’Homme.

 

 
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